À prendre ou à laisser de Lionel Shriver
Rédigé le 1 mars 2023
Premières phrases du livre :
J’aurais dû pleurer ? demande Kay en se débarrassant de son gros manteau noir, parfaitement approprié en cet avril interminable au froid maussade digne d’un mois de janvier.Seul changement notoire de ce printemps, Kay, qui d’ordinaire acceptait sans rechigner les rigueurs de l’hiver, leur vouait désormais une haine tenace.
Pourquoi ce titre :
J’ai adoré les deux livres de Lionel Shriver que j’ai lu : le magnifique « Il faut qu’on parle de Kevin » (lien) et plus récemment « Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes » (lien) qui fut un beau coup de cœur. C’est donc avec joie que je me suis penchée sur le nouveau roman de l’autrice, d’autant plus que le résumé est très tentant et énigmatique.
Lionel Shriver met toute son ironie, son acuité et sa tendresse dans cette nouvelle bombe de provocation. Hilarante et touchante, une œuvre explosive doublée d’une réflexion mordante sur notre rapport à la vieillesse et sur l’art délicat de préparer sa sortie.
Pendant dix ans, Kay a assisté son père atteint de la maladie d’Alzheimer. À la mort de ce dernier, le soulagement l’emporte sur la tristesse et une question surgit : comment gérer sa propre fin de vie ?
Une discussion avec son mari Cyril, quelques verres de vin et les voici qui en viennent à nouer un pacte. Certes, ils n’ont que cinquante ans, sont en bonne santé et comptent bien profiter encore de leurs proches, mais pas question de faire peser sur ceux-ci et sur la société leur inéluctable déliquescence. C’est décidé, le jour de leurs quatre-vingts ans, Kay et Cyril partiront ensemble.
Le temps passe et voici qu’arrive la date fatidique.
Une date, douze possibilités et une conclusion : dans la vie, tout est à prendre ou à laisser…
Dans À prendre ou à laisser de Lionel Shriver on va suivre le couple de Kay et Cyril de leurs 50 ans à leurs 80 ans. Cyril ne voulant pas tomber en décrépitude et devenir un poids pour la société quand il sera vieux, décide que le jour de ses 80 ans, il partira dignement ! Mais pour ne pas que sa femme soit triste de son choix, il lui propose de faire cet acte irrémédiable ensemble ! (trop sympas le gars !)
C’est douze variations de ce choix, plus une conclusion que nous propose Lionel Shriver dans « Should we Stay or Should we go » , le titre original que je trouve beaucoup plus représentatif.
Alors bon, je peux vous dire que j’ai bien aimé la moitié du roman, même si le personnage de Cyril m’horripilait au plus haut point, mais que je me suis très vite lassée de cette histoire.
Le fait de lire douze variations d’un même fait cela m’a considérablement ennuyé à force, d’autant plus que parfois on avait une variation de la variation ! Même si chaque chapitre apportait un éclairage différent sur les personnages, que l’on apprenait à mieux les connaitre, que l’autrice arrivait à traiter le sujet avec humour,
je n’étais pas forcément enjouée à l’idée de reprendre ma lecture.
D’autant plus qu’il est beaucoup question de politique avec le Brexit dans ce roman, et que je déteste cela !
En fait, je pense que c’est la cause de mon décrochage, sans ces histoires politiques j’aurais plus apprécié de suivre ce couple dans ses variations de choix de fin de vie.
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